Les 39 premières minutes de la rencontre n'ont pas été anecdotiques, mais par rapport aux 6 qui suivront, nous pouvons dire que si. Un joli chassé croisé a opposé Poitiers à Saint-Chamond. La défaite aurait été assez improbable pour ces derniers et pourtant... ils en sont passés si proches.
Rien n'était fait après 30 minutes, mais Saint-Chamond menait tout de même de 5 unités et après un premier quart compliqué semblait montrer une certaine supériorité vis à vis de son adversaire du soir (59-64).
Le début de dernier quart-temps va d'ailleurs être difficile pour les joueurs d'Alain Thinet qui vont voir Poitiers repasser devant après 5 minutes de jeu (66-65). Le chassé-croisé va alors débuter et alors que les visiteurs semblent avoir pris le pas sur leurs adversaires (74-79, 38e), le PB va faire son retard et offrir 30 dernières secondes de folie !
- +3 pour saint-chamond... 20 secondes à jouer. le match semble fait !
C'est d'abord Anthony Goods (26 points au final) qui va ramener à une minute du terme son équipe à une unité sur un tir longue distance (79-80). Un score qui ne va pas bouger durant 50 secondes. C'est à 20 secondes du terme, alors en fin de possession qu'une faute plus ou moins discutable va être sifflée à Ricky Tarrant, sanctionné par la même occasion de sa 5ème faute et alors remplacé par Yanik Blanc (retenez ce nom !).
Mathieu Guichard inscrit alors ses deux lancers-francs. Il reste donc 20 secondes à jouer et la balle est pour Poitiers. C'est alors Goods qui va prendre ses responsabilités à trois points... tir raté ! Le rebond semble être pris par Ron Anderson, mais lui échappe des mains. La balle réatterrit alors dans les mains d'Anthony Goods.
Une faute antisportive, qui va faire bondir Alain Thinet de son banc, va être sifflée à Jonathan Hoyaux, arrière de Saint-Chamond. Il reste alors 6 secondes ! Les visiteurs voient alors le match leur échapper... Anthony Goods rate son premier lancer-franc, soulagement ultime pour Hoyaux et ses coéquipiers. Il inscrit le second.
6 secondes à jouer, il faudrait un exploit monumental au PB86 pour pouvoir égaliser. La salle Saint-Eloi en rêve... elle va d'ailleurs bondir en même temps 6 secondes plus tard. Une pénétration assez peu équilibrée, une prière balancée par l'arrière poitevin et ça rentre ! Poitiers arrache la prolongation. Saint-Chamond accuse le coup après un scénario totalement improbable.
- 5-0 en une minute, le pb réalise le meilleur début en prolongation et se met à rêver
Ils sont passés d'une prolongation improbable à aller chercher à une défaite, qui devenait seconde après seconde, impossible. Après une minute jouée dans la prolongation, les arbitres et la table de marque se rendent compte que le chronomètre de jeu était reparti à 10 minutes au lieu de 5. Drôle de début d'extra-time...
Le sort semblait d'ailleurs s'acharner sur Saint-Chamond. Après une minute de jeu dans cette prolongation, Mathieu Guichard est sanctionné d'une première faute avant de la contester et de se voir infliger une faute technique. Le sort semble s'acharner sur les visiteurs qui après la faute antisportive se voient subir une faute technique.
15 points, 9 passes décisives dans ce match pour 21 d'évaluation et c'est malheureusement Guichard qui est obligé de quitter le terrain pour une cinquième faute après cette technique. Une sortie en applaudissant ironiquement les arbitres. Triste image...
Poitiers mène alors 87-82 après 1'30 de jeu dans la prolongation. Un écart que le PB va maintenir jusqu'à ce que Hoyaux refasse frémir sa patte à trois points (89-88). Avec 7 points dans l'extra-time, il sera d'ailleurs le héros couramiaud ! Cela va se compliquer pour Poitiers quand Sekou Doumbouya (19 pts, 8 rbds, 25 d'éval) se blesse et est obligé de quitter ses partenaires.
Sans solution offensive et impuissante au rebond, Poitiers va s'éteindre dans les deux dernières minutes en encaissant au passage un triste 8-2. Un dernier rebond offensif sur la dernière possession de Mike Joseph n'y changera rien. Saint-Chamond remporte un match qui lui était promis...puis dont il était loin...avant d'en devenir le vainqueur. Quelle rencontre !