Calais a largement dominé la Ligue 2 cette saison, et sans le faux pas face à Perpignan, les Calaisiennes auraient été invaincues. En face, les Paloises ont de nouveau montrer toute la force de leur collectif et de sa défense réputée, mais ses problèmes financiers vont gâcher sa fin de saison.
Néanmoins Pau peut compter sur ses joueuses qui ont été frappées du sort de l'Elan Béarnais, mais qui veulent finir cette saison en beauté. Malheureusement, cette crise financière et ce manque de médiatisation sont très courants dans un sport féminin qui offre pourtant toujours de belles surprises et surtout qui donne de vraies championnes.
Pau voulait jouer la Final Four, et les filles d'Aurélie Lopez se sont données les moyens de jouer les playoffs pour la deuxième année de rang et comme l'année dernière, elles retrouveront Calais sur le chemin du Final Four, mais cette fois, en demi-finale.
La force du groupe palois, c'est son collectif et un cinq majeur solide. A l'intérieur, nous retrouvons la paire Awa Gueye et Mariame Dia. Les deux vétérans ont réussi à s'imposer sur les raquettes de la Ligue 2, et malgré les blessures à répétition, ces dernières sont toujours revenues fortes et sans relâche. On a également le double B avec Ingrid Bunel et Lakevia Boykin. Les deux arrières dynamitent les attaques paloises, mais lorsque l'ancienne Stephanoise manquait à l'appel, c'est Vélia Bosch qui assurait le rendement.
Ensuite nous avons la jeune capitaine paloise Emilienne Vidal, véritable forteresse de la défense béarnaise, mais aussi excellente perturbatrice dans le secteur offensif. Le banc palois est plutôt bon et apporte un second souffle à Pau-Mourenx, mais en face se dresse un ténor de la LF2.
Calais a un groupe où tous les postes sont doublés, et fortement doublés. Dans le cinq majeur, nous ne pouvons pas passer inaperçue l'Américaine Tiffany Clarke, meilleure marqueuse du championnat avec 19 points de moyenne. Même si elle a eu quelques difficultés récemment, elle a toujours su répondre des deux côtés du terrain, bien épaulé par Dominique Allen. A la mène, c'est Aurélie Cibert qui fait le jeu, qui réussit à imposer le tempo du match. Bref une taulière. Enfin nous avons la snipeuse Jenny Fouasseau qui va faire courir la défense paloise et qui sait appuyer là où ça fait mal. Mais lors de leurs deux confrontations, il s'en est fallu de peu pour que les Calaisiennes s'imposent.
Que dire du banc de Kevin Brohan : Awa Sissoko, Onayssa Sbahi, Marie Mbuyamba. Chacune joue en moyenne 19 minutes, et elles représentent ensemble presque 23 points, 8,4 rebonds et 6 passes par match. Pour réussir à contenir le bloc calaisien, les Paloises vont devoir lâcher les chiens et tout donner sur 40 minutes, voire plus.
C'est aussi un duel prometteur entre la philosophie de jeu d'Aurélie Lopez et de Kevin Brohan. La future coach de reims table sur un collectif sans réel leadership individuel, où les responsabilités des matchs reposent sur chacune de ses joueuses, alors que du côté du COB, Kevin Brohan lance un cinq majeur indiscutable qui sert de locomotive à tout son groupe. La formule a fait mouche, avec comme chef d'orchestre Aurélie Cibert, et avec des joueuses de qualité avec Clarke ou encore Fouasseau.