Nanterre c'est de la Bonn !

Nanterre c'est de la Bonn !

T.J. Campbell - Hugo Ivernizzi - JSF Nanterre - Bonn
Crédit photo : Maryline Callens - Archives

Nanterre reprend des couleurs en Eurocoupe après deux défaites à l'extérieur en battant des allemands totalement hors-sujet.

  • JSF Nanterre 101-78 Bonn

16-21 | 43-37 | 73-55 | 101-78

Le nouveau Palais des Sports Maurice Thorez semble être la thérapie préférée des joueurs de la JSF Nanterre, cette fois-ci ce sont les allemands de Bonn qui en ont fait les frais. Pourtant le début de match tourne à l'avantage des allemands avec le pivot Dick Madrich qui plante les premiers points de son équipe grâce à une alternance intérieur-extérieur. Cette configuration va poser beaucoup de problèmes défensifs à Mouhammadou Jaiteh qui ne trouve aucune solution face au jeu très large de son adversaire, de plus l'attaque de Nanterre ne tourne pas rond, la faute à un T.J. Capmbell qui préfère driver dans la défense au lieu de faire tourner la balle. L'écart se stabilise autour des 5 points en faveur des allemands pendant ce quart-temps (16-21).

Le second acte repart sur des bases complètement différentes, la troupe de Pascal Donnadieu augmente son intensité défensive et oblige les allemands à prendre des tirs compliqués. L'entrée des joueurs du banc va se révéler salvatrice puisque Hugo Invernizzi aura la main chaude en rentrant plusieurs tirs à 3 points qui vont faire basculer le match du bon côté. Ce cocktail d'agressivité et d'adresse retrouvée va permettre aux nanterriens de virer en tête à la mi-temps (43-37)

Le retour des vestiaires n'a pas cassé la belle dynamique des nanterriens puisque l'écart va augmenter grâce une défense toujours aussi imperméable et une marque très bien repartie. Cependant il n'est jamais de bon de sortir d'un match et la JSF Nanterre aurait pu le payer très cher, avec une avance de 15 points en milieu de troisième quart T.J. Campbell veut envoyer Gérald Robinson au alley-oop mais il loupe complètement sa passe, heureusement pour eux la contre-attaque allemande n'a rien donné mais elle a eu don d'ulcérer Pascal Donnadieu qui a tout de suite demandé un temps-mort. Ce temps-mort restera dans les mémoires tellement la colère de l'entraîneur envers ses deux joueurs fût intense et spontanée. Cette colère de Pascal Donnadieu a eu le mérite de réveiller un T.J. Campbell endormi jusque-là, il va marcher sur l'eau en enchaînant les paniers à 3 points et entraîner toute son équipe dans une euphorie offensive.

Le dernier quart-temps est à l'image du troisième quart, une équipe de Nanterre euphorique offensivement où tous les joueurs apportent une pierre à l'édifice et une défense retrouvée excepté dans les dernières minutes où il y a eu un relâchement visible. Cette belle victoire nanterienne leur permet de terminer la phase aller avec un bilan positif (3 victoires - 2 défaites) et l'avantage de recevoir trois fois lors de la phase retour.

Le MVP:

T.J. Campbell: 21 points à 9/16 au tir dont 5/10 à 3 points, 4 rebonds, 6 passes décisives, 2 balles volées, 3 balles perdues pour une évaluation de 22

En délicatesse depuis plusieurs semaines il représente le baromètre principal de son équipe, ce fût encore le cas ce soir où il a connu des fortunes diverses en première mi-temps avec un calamiteux 0/4 à 3 points. L'engueulade légendaire de son entraîneur en seconde mi-temps lui a redonné des ailes, il retrouve son adresse (5/6 à 3 points) et une défensive agressive où il a complètement éteint Eugene Lawrence.

La stat qui pique:

Eugene Lawrence: 9 points à 3/10 au tir, 2 rebonds, 2 passes pour une évaluation de 5.

L'un des meilleurs passeurs de la compétition (9.75 passes de moyenne) n'a absolument pas existé face à la défense très agressive des nanterriens, meneur gestionnaire par excellence, il n'a jamais su trouver ses coéquipiers dans de bonnes dispositions. N'étant pas un shooteur naturel, ni un combo-guard il n'a représenté aucune menace pour l'adversaire.