Dossier : Le Paris Basket Avenir officiellement engagé en Pro B... cela ne plaît pas !

Dossier : Le Paris Basket Avenir officiellement engagé en Pro B... cela ne plaît pas !

Paris Basket Avenir - Pro B - Hyères-Toulon Var Basket - FFBB - LNB

La FFBB vient de publier un communiqué de presse annonçant la cession des droits sportifs par le Hyères-Toulon Var Basket au profit de l'APB Paris. Ce qui signifie qu'à la rentrée, le PBA aura franchi un gros cap, passant de N2 à Pro B.

Nous vous l'avions annoncé il y a 5 jours sur notre site, l'engagement du Paris Basket Avenir en Pro B n'était plus qu'une question de temps et de validation de la part des deux instances nationales qui sont la FFBB (pour la cession) et la LNB (pour l'engagement sportif). Le basket retrouve donc sa place à Paris. Il n'y avait plus de club dans la capitale française depuis le début de la saison dernière et l'abandon par la ville de Paris du club du Paris-Levallois qui est alors devenu Levallois Metropolitans.

 

Ce n'était qu'un secret de polichinelle et tout le monde savait que le PBA allait jouer à la rentrée depuis les rumeurs données par Le Parisien au courant du mois de juin. Pour résumer la situation, le HTV, en proie à des difficultés financières selon certains, a décidé de céder ses droits sportifs à l'Association pour la Promotion du Basket à Paris (APB Paris) afin de pouvoir se sauver. Mené par un investisseur américain, David Kahn, le projet a pour but de faire monter le plus rapidement possible le club dans l'Elite afin d'en faire une tête d'affiche du basket français dans les années à venir. Nous avons échappé au PSG Basket, mais le PBA est bien là.

L'équipe évoluera en Pro B dans la Halle Carpentier, dans le 13e arrondissement. Une salle qui a déjà connu du basket, puisque souvenez-vous, c'est ici que Nanterre avait joué ses matchs d'Euroligue, lors de la saison qui avait suivie son sacre de champion de France. Ensuite, le club s'installera dans l'Arena qui est en construction Porte de la Chapelle. Une salle omnisports consruite notamment en vue des JO de Paris en 2024.

 

  • une volonté de la ffbb d'avoir un grand club à paris

C'était une volonté de Jean-Pierre Siutat et de son instance depuis plusieurs années, ils souhaitaient avoir un grand club de basket à Paris et c'est désormais chose faite. Plusieurs questions se posent désormais, quels vont être les objectifs de ce club ? Quel organigramme et surtout, quels joueurs ?

Le problème ici dans ce projet évidemment soutenu par la Fédération est que ce club évoluait cette saison seulement en Nationale 2 et a terminé 5ème de sa poule, malgré un effectif qui comportait de grands noms pour la division. Notons par exemple Victor Samnick, Mamoutou Diarra ou encore Mickaël Toti, des noms connus pour les amateurs de basket français. A quoi va donc ressembler l'effectif la saison prochaine ? Aurons-nous également le droit à de grands noms pour la Pro B ? Peut-être communiqueront-ils...

Mais pour l'instant, la communication n'est pas le grand point fort du PBA. Entre un site encore au nom de l'ancienne entité du PBA (le CSMF Paris) et où les résumés de match sont plein de fautes d'orthographe, un compte Twitter inexistant et un Facebook énormément alimenté par les informations du secteur amateur, il est bien compliqué de s'imaginer sur quoi le PBA va se construire.

 

 

 

 

  • le business privilégié au sportif !

Vous n'êtes pas étonné si vous nous suivez depuis quelques temps, ces affaires qui tournent autour de la LNB ne nous réjouissent guère. Le "Joie !" situé dans le titre de cet article est évidemment ironique. Au nom de Paris, ô grande capitale française, la Fédération a évidemment donné le droit à un club de prendre les droits sportifs d'un autre. Vous allez nous dire "oui, mais cela s'est déjà passé en 2008 avec Toulouse", c'est exact ! Mais est-ce qu'à ce moment-là, la mairie du Temple-sur-Lot et de nombreux dirigeants s'étaient opposés à cela ? Non et le problème est bien là.

Les élus de la ville ont décidé de saisir la justice. Mais alors, comment cela est-il possible ? Comment pouvons-nous laisser un club repartir en NM3 en validant une cessation de droits sportifs par certains ? Le tribunal de Grande Instance a été, fin juin, saisi par les maires de Toulon et de Hyères, mais aussi le président du Conseil Départemental. Principaux financeurs du HTV, ils demandent de multiples informations sur une situation financière qui était au 31 juin 2017 sans soucis particulier.

 

Nous ne parlerons évidemment pas de l'autre débat qui concerne l'ADA Blois et son refus d'accession, alors que celle-ci avait été remportée sur le terrain. A l'inverse, la FFBB laisse monter un club qui n'a aucune, mais alors AUCUNE structure. Assez étonnant, non ? Le business est le business, money is money. On ne peut pas tout avoir ! Et puis pour terminer, ne parlons pas du fait que le STB Le Havre, 17ème du dernier championnat de Pro B, pouvait être repêché, c'est cela le sport aussi. Vous savez... un peu comme un certain Boulazac Basket Dordogne en Jeep Elite.

 

  • Des réactions sur les réseaux sociaux qui se multiplient

Et si la FFBB et la LNB passaient encore pour ceux que l'on aime détester ? Cela semble bien être le cas. Et si les réseaux s'étaient déjà bien emballés après l'affaire Blois, l'affaire PBA risque de faire encore plus de bruit. L'idée d'un internaute sur une de nos publications Facebook peut se discuter. Et si les clubs de Pro B s'alliaient pour refuser de jouer contre le PBA à la rentrée ? La décision semble relativement extrême, mais ce début d'été semble nous montrer que tout est possible (avec la carte Kiwi).

 

 

 

 

 

 

 

Et puis terminons par le magnifique tweet du supporter préféré des parisiens, Mefisto !