© Photo - Ensar Akdeniz - Inside Basket Europe
International espoir de 1992 à 1998, Simon Darnauzan a porté 92 fois le maillot de l'équipe de France jeunes et a côtoyé des joueurs comme Tony Parker, Paccelis Morlende ou encore Luc-Arthur Vebobe.
Joueur expérimenté du championnat Français, champion de France Pro B en 2008 avec Besançon, Simon Darnauzan est un joueur complet et stable qui a rejoint la JL Bourg après avoir passé 4 saisons dans le club rival d'Aix-Maurienne. Il se livre aujourd'hui dans une interview exclusive pour les lecteurs d'Inside Basket Europe.
ISBE : Simon, joueur assez régulier, tu viens de passer 4 saisons à Aix-Maurienne. Quitter Aix pour un club rival n'a pas été difficile pour toi?
Simon Darnauzan : Le plus difficile a été de prendre la décision de quitter Aix-Maurienne, après que se soit pour Bourg ou un autre club n'avait pas d'importance. J'avais de très bonnes relations à Aix car j'étais au club depuis longtemps, j'ai ma famille et mes amis qui sont là-bas. Mais je devais aussi préparer ma carrière après basket et nous n'avons pas réussi à trouver un accord avec le club. Le départ n'a pas été facile car je ne suis pas parti pour une question d'argent. Il me fallait un vrai challenge et j'avais besoin d'un club ambitieux. C'est ce que Bourg m'a proposé avec un vrai défi et l'objectif de retrouver la Pro A. Moi je marche beaucoup à l'affectif et quand je vois que les hommes d'un club sont sincères ça me donne encore plus envie de m'y investir.
ISBE : On peut donc dire que tu n'arrives pas en terre inconnue à Bourg?
S.D. : Non pas du tout, ça faisait déjà deux saisons qu'on avait des contacts et je pense qu'il y avait une réelle volonté de se rapprocher des deux cotés. Après je connaissais déjà le club, certains joueurs et les coachs.
ISBE : Fraîchement débarqué cette saison, tu a été nommé capitaine de l'équipe avec un objectif de Top 4 à la fin de la saison régulière. Qu'en penses-tu?
S.D. : Je ne cherchais pas forcément à être capitaine en arrivant ici, je voulais surtout un club ambitieux. Le club nous donne les moyens pour réussir et pour l'instant on est dans le Top 5. Après moi en tant que capitaine c'est dans ma nature de prendre des responsabilités. Partout où je suis passé j'ai été désigné capitaine, soit par le staff, soit par les autres joueurs. Puis capitaine ou pas, j'ai surtout besoin de m'impliquer et d'être actif. J'ai besoin de sa pour exister.
ISBE : Dans le projet de la JL Bourg il y a le passage à EKINOX, la nouvelle salle. Le report de l'inauguration a eu un impact sur l'équipe?
S.D. : Forcément, on a eu un match reporté et ça a cassé notre bonne dynamique. En plus on a dû faire quatre deplacements d'affilé, ça a été long.
ISBE : En parlant de match à l'extérieur, Bourg avait du mal les saisons précédentes et l'équipe voyageait mal. Que peux-tu nous dire à propos de ça?
S.D. : Cette saison on voyage bien mieux, on a même battu le record de victoires à l'extérieur de l'année dernière. On a un groupe qui est super humainement, qui est bien soudé et ça aide quand on joue en déplacement.
ISBE : Que penses-tu de l'intégration des joueurs étrangers dans l'équipe?
S.D. : Le club a recruté des joueurs connaissant le championnat, ce qui a facilité leur adaptation à l'équipe. Mais en plus de ça ce sont des joueurs qui apportent sur le plan personnel avec leur jeu et sur le plan du prestige au club avec leurs CV. On a une équipe avec des joueurs sains, comme O.D. Bassett qui est très abordable par les fans ou comme John Flowers qui a cet esprit collectif, cet esprit de partage.
ISBE : On peut donc dire que l'équipe a une véritable cohésion?
S.D. : Oui, complètement. D'ailleurs on se retrouve souvent en dehors du basket pour partager des moments ensemble et pour mieux se connaître. Lorsque l'équipe est en déplacement, nos familles se retrouvent même pour prendre l'apéro et manger ensemble. On a un véritable esprit de famille et tout le monde adhère au projet d'aller plus loin ensemble.
ISBE : Le format de la Pro B a changé, nous avons cette année des poules géographiques et un calendrier avec 44 matchs. Tu en penses quoi de ce changement?
S.D. : Que ça va être long ! Mais les dirigeants ont prévu l'effectif qu'il fallait pour tenir toute la saison avec la fatigue et les blessures. Contrairement à d'autres équipe qui n'ont que 7-8 joueurs pros, nous on en compte 10. C'est ce qui fera notre force sur ce format de championnat. Après il va falloir que l'on gère les égos de chacun pour donner un maximum à l'équipe sans regarder les temps de jeu individuels.
ISBE : Un début de championnat difficile, puis ensuite une équipe qui echaîne les victoires. Que peux tu nous dire sur le reste de la saison ?
S.D. : Le début du championnat était le temps de la mise en place, de prendre nos repères. Puis on a déjà fait nos grands déplacements comme Lille, Boulogne, Le Portel et Nantes. Maintenant on va avoir un mois de Janvier où l'on va beaucoup recevoir et on n'aura plus qu'à valider ce qui a été pris à l'extérieur. La seconde partie du championnat sera plus à notre avantage car on voyagera moins et logiquement on fatiguera moins.
ISBE : En championnat, vous vous déplacez demain à Aix-Maurienne (reportage fais la veille du match). Comment vois-tu ton retour à la Halle Marlioz?
S.D. : Je ne sais pas du tout comment cela va se passer pour moi personnellement. Beaucoup de gens seront contents de me revoir et d'autres pas. Finalement je ne serai qu'un joueur passé par le club parmi tant d'autres. Après nous on a un match très important à gagner car en face nous avons une bonne équipe d'Aix. Dans la foulée on reçoit Fos-sur-Mer et on se deplace à Boulazac. En gagnant nos 3 matchs on peut finir 1er ou 2ème à la trêve.
ISBE : D'ailleurs le premier match contre Aix-Maurienne vous vous étiez lourdement incliné à domicile. Quel est l'état d'esprit dans l'équipe avant ce deuxième match?
S.D. : On est revanchard ! Et on l'a déjà démontré contre Hyères-Toulon qui nous avait corrigé à l'aller. On a un bon état d'esprit dans l'équipe et on a envie de gagner. Nous n'étions pas prêts en début de saison, mais demain on va gagner et leur montrer qu'on a du répondant.
ISBE : Quelle est le match qui laisse des regrets cette saison?
S.D. : Le match contre Boulogne-sur-Mer. Ils sont premiers au classement, on fait un match pas terrible pour finalement ne pas décrocher et perdre que de quelques points. On a vraiment été déçus en fin de match car on a eu la sensation qu'avec un peu plus de réussite on gagnait ce match sans forcer.
ISBE : Et un match de référence ?
S.D. : Le Portel. On était vraiment heureux d'avoir gagner contre une équipe physique qu'on a dominé du début à la fin.
ISBE : Toi qui a connu la Pro A et la Pro B, Qu'elle est la principale différence entre les deux championnats?
S.D. : En Pro B on a plus de liberté dans le jeu et on est moins dépendant des joueurs étrangers. Puis beaucoup de joueurs de Pro B ont les capacités d'évoluer en Pro A. L'exemple de David Denave à Pau est parlant, il joue le même jeu qu'en Pro B et ça marche très bien. Après on a une intensité physique qui est plus importante en Pro A, mais l'écart se réduit. Moi je préfère pour ma part jouer en Pro B et prendre du plaisir plutôt de que d'être en Pro A pour dire je suis en Pro A et cirer le banc.
ISBE : Pour terminer, as-tu un message aux supporters, à nos lecteurs?
S.D. : On les remercie d'être si nombreux à nous suivre et nous supporter car c'est motivant d'être pousser par le public. On espère qu'ils seront présent aussi nombreux dans la nouvelle salle EKINOX pour qu'on atteigne ensemble nos objectifs. Je souhaite à nos supporters et aux lecteurs d'Inside Basket Europe de passer de bonne fête de fin d'année.
Nous remercions Simon Darnauzan de nous avoir consacrédu temps pour ce reportage et Fabrice Pacquelet qui nous a permis de le réaliser.
Propos recueillis par Ensar.