Jean-Pierre Desgardins : ''Je me rends compte que l’on prêche dans le désert''

Jean-Pierre Desgardins : ''Je me rends compte que l’on prêche dans le désert''

Jean-Pierre Desgardins - SOM Boulogne - Pro A

Dans une interview pour la Voix du Nord, le président du SOM Boulogne, Jean-Pierre Desgardin, fait part de son agacement vis-à-vis des promesses non tenues suite à la montée en Pro A du club…

 

Je suis, c’est vrai, agacé, mais surtout las, très las. Ça fait des années que je me bagarre, que je prends des risques pour offrir un beau spectacle, faire parler en bien de Boulogne. Finalement, je me rends compte que l’on prêche dans le désert. Dans l’euphorie, on me promet beaucoup : Tu verras, on va t’aider. Mais à l’heure d’aligner les chiffres, le constat est là : on est à moins 800000€ de la moyenne nationale. Je veux bien admettre que le Boulonnais ne puisse pas lutter avec les grandes villes, mais Cholet, Le Havre ou encore Châlon se sont pas non plus des villes géantes. Je suis donc obligé de présenter un bilan a minima pour espérer réaliser des miracles. C’est très décevant.

Il y a d’abord le manque à gagner en termes de billetterie par rapport à la salle. Je n’y peux rien. Une fois de plus, on est dans la réaction, pas dans l’anticipation, l’action. Donc, la moyenne nationale est à 552000€, moi je budgète 215000€, jauge oblige. Ensuite, et c’est là la raison principale de ma lassitude, c’est l’aide de la CAB et de la ville. La moyenne nationale des subventions, hors droit à l’image, est à 950000€, moi j’ai 555000 € (mairie 305000, CAB 250000€). La CAB m’a royalement accordé, au titre du droit de l’image, 100000€ TTC, ce qui fait 85000€ HT. Où est l’effort notoire ? L’accompagnement digne pour un président qui ne prend pas un centime et qui y est même très largement de sa poche? Au final, Région et Département inclus, la moyenne nationale des subventions est de 1,261M€, moi j’ai 838000€. Si vous ajoutez le déficit de billetterie, je suis à moins 800000€. Et je dois dire être le plus heureux des présidents. Comment voulez-vous que je fasse autant que les grandes villes en termes de sponsoring privé dans une ville aussi sinistrée ? C’est bien pour cela que je trouve mes demandes légitimes et surtout pas pharaoniques.

 

Il se montre du reste très pessimiste quant à l’issue de la saison pour le club de Boulogne, mais ne compte tout de même pas baisser les bras, pour le club, pour les salariés et pour les supporters.