Pau-Lacq-Orthez, l'étoffe d'un champion

Pau-Lacq-Orthez, l'étoffe d'un champion

Pro A - D.J Cooper - Élan Béarnais
Crédit photo : FIBA Europe

Troisième de Pro A à quatorze journées du terme de la saison, Pau semble assuré d'une place en play-offs. Invaincue à domicile tout en assurant 50% de victoires à l'extérieur, l'équipe du Béarn est solidement construite et peut prétendre au statut de finaliste de Pro A.

Après avoir renoué avec les play-offs du championnat l'an dernier au terme d'une saison maîtrisée qui voit l'effectif tenir la 7ème place du classement, le club se voulait de continuer sur sa lancée cette saison en confirmant son statut d'équipe de haut de tableau. Pour remplir cet objectif, le club recrute notamment pendant l'été D.J Cooper, déjà pensionnaire de Pro A en provenance de Monaco, ainsi qu'Alain Koffi venant du relégué Rouen et Vytalis Chikoko, arrivant tout droit du Bayern Munich. L'arrivée de ce trio dans le Béarn va tout simplement faire rentrer le club dans une autre catégorie.

D'équipe prétendante au playoffs, le groupe d'Éric Bartecheky devient l'un des plus tranchants de Pro A. Le Palais des Sports est encore à l'heure actuelle une salle qui n'a pas connu la défaite en championnat cette saison, une forteresse qu'aucun club n'a réussi à prendre pour l'instant. Pau fait désormais peur, allant renverser l'ASVEL, champion en titre, chez lui à l'Astroballe, au terme d'un match maîtrisé. Seul Monaco semble au dessus des Palois mais cela s'explique par des moyens financiers d'un autre genre. À la fin du match contre Orléans le 17 février, le coach des Palois ne manque pas de souligner la combativité de son équipe:

"Très souvent quand une équipe fait un écart elle a tendance à se relâcher donc son adversaire a la possibilité de revenir dans le match et même parfois de le remporter. On a su se ressaisir au bon moment."  Eric Bartecheky

Si l'on se penche un peu plus près sur les recrues du club, on découvre un extraterrestre du nom de D.J Cooper. Auteur de deux triples doubles en 20 journées de Pro A et décisif dans le money-time. Comme lors du match face à Chalons/Saône, dauphin de Monaco, puisqu'il inscrit tranquillement 3 paniers du parking dans les 4 dernières minutes de jeu, rien que ça, pour renvoyer Chalon bredouille au vestiaire le tout dans une ambiance de feu au Palais. Au delà de capacités individuelles très impressionnantes, le meneur se révèle également être un efficace passeur qui donne l'impulsion à son équipe avec 11 passes de moyenne par match. Le duo qu'il forme avec Alain Koffi a déjà nettoyé la plupart des arceaux de Pro A à coup d'Alley-oops répétés. Vitalis Chikoko apporte quant à lui son expérience d'un grand club européen et montre match après match sa solidité. 

L'Élan a donc tous les éléments pour prétendre à une place de finaliste de Pro A et potentiellement de champions. Un titre signifierait la fin de 13 ans de disette, depuis la victoire sur l'ASVEL en 2004.